TRACES HUMAINES


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      Les travaux et les progrès de l'archéologie bouleversent notre connaissance du passé.

        Ces TRACES HUMAINES du département, mises en valeur par le Musée Dobrée à Nantes, sont notre unique mémoire pour reconstituer la vie des hommes et de leur territoir ...


      Depuis longtemps les savants se passionnent pour la découverte des témoignages de notre lointain passé.

      Ils arpentent nos territoires pour glaner les traces de ces premières société humaines. Il veulent comprendre. Ils dessinent les plans des édifices anciens, ils récoltent les objets et ils les comparent pour les dater.

     Ces archives extraites du sol sont restaurées et restituées dans leur contexte par les musées. Les expositions présentent et font connaître les découvertes qui renouvellent nos connaissances de la vie de ces hommes et de leur environnement.



       Au Mésolithique, c'est à dire à l'âge de la pierre moyenne, entre environ - 9000 ans et - 5000 ans un important réchauffement climatique rapproche la mer de son niveau actuel. 

    Les traces laissées par les hommes durant cette période comme par exemple sur nos côtes avec d'important amas de coquillages et d'escargots mêlés de restes de charbon de bois et de quelques très petites pointes de silex tallés permettent de comprendre qu'ils ont dû s'adapter à de nouvelles conditions de vie.



      C'est peut-être à la faveur d'une évolution climatique qu'il faut attribuer ce que l'on a appelé la révolution néolithique: l'âge de la pierre nouvelle, entre - 5 000 et - 2 000 ans. 

      C'est aussi sans doute grâce à la mise au point et à l'usage de la pierre poli, en particulier, comme une hache emmanchée que le néolithique voit l'apparition de l'agriculture, de l'élevage et des première société paysannes.

      Pour produire eux-même leur nourriture, les hommes abandonnent leur vie de chasseurs cueilleurs et ils se sédentarisent pour devenir agriculteurs et éleveurs.

      Ce nouveau mode de vie se propage par le nord le long du Danube et par le sud en suivant les côtes de la méditerranée.

       A cette période cruciale du néolithique, pour la première fois depuis son apparition, l'homme va modifier l'aspect et l'équilibre naturel des paysages dans lesquels il s'installe.

       Dans la vaste forêt qui couvre nos territoires, avec ses haches en pierre polie, il va dégager des espaces pour ses champs, ses prairies et ses villages.



            Peu avant l'âge du bronze, à la fin du néolithique, à la fin de - 2300 et - 2011, nous sommes au chalcolithique, c'est à dire à la période de l'utilisation du cuivre et de la pierre.

      Des populations de pasteurs venues du Caucase où apparaît la première utilisation du cuivre vers le 4eme millénaire avant notre ère vont essaimer dans toute l'Europe et jusqu'en Afrique du nord.

       En s'installant sur nos territoires ses groupes humains du Chalcolithique vont souvent réutiliser les monuments mégalithique de leurs prédécesseurs pour l'inhumation de leurs propres défunts auprès desquels on a découvert les objets qui les accompagnent, en particulier des poteries dites campaniformes.



        On ne sait pratiquement rien de ces peuples de l'âge du bronze.    Seuls leurs outiles nous permettent de comprendre comment ils ont travaillé.

          Grâce à l'alliage du cuivre et de l'étain, le bronze est un métal plus rigide et plus résistant que le cuivre. 

      Fondant à un température inférieure au cuivre il va permettre le moulage de formes plus importantes et plus variées.

          Les rares traces que nous ayons de ces artisans nous sont laissées par des dépôts de bronze enfouis dans la terre.



     À la fin de l'âge du bronze, des populations celtes venant de l'Europe central marche vers l'ouest jusqu'à l'océan.

   Avec leur culture et leurs croyances, les celtes apportent aussi des technologies nouvelles comme la métallurgie du fer.

     Par ailleurs, pour la fabrication du bronze, les méditerranéens grecques, phéniciens et étrusques multiplient leurs contacts avec l'Armorique où ils s'approvisionnent toujours en étain.



      Avec ses écris sur la guerre des Gaules, c'est Jules César qui fait entrer l'Armorique dans l'histoire. Il nous apprend que le peuple qui commande l'estuaire de la Loire est riche et puissant grâce au trafic fluviale, au fer et au sel, et qui s'appellent les Namnètes.

      César précise qu'il dépendent des Vénètes aux quels ils sont alliés amis dont la puissance maritime et commerciale fait aussi la force de la coalition anti-romaine.

      En 56 avant JC, vers le golfe du Morbihan, lors d'une bataille navale qu'il veut décisive César affronte la flotte des Vénètes et il l'anéantit. Les peuples de l'ouest vont alors faire leur entrée dans le monde romain.

       Le premier témoignage archéologique de l'existence d'un nantais dans l'histoire est gallo-romain. On le trouve en Allemagne sur une stèle funéraire conservée à Worms près de Mayence.



     Au cours du 3ème et 4ème siècle, le monde gallo-romain va vivre divers     bouleversements.

     Crise politique à Rome, raides des Francs et des Germain à l'est, pirates venus du nord, installation d'empereurs gaulois, puis restauration du pouvoir impérial romain.

    Mais la Gaule évolue, la progression du christianisme et l'arrivée de migrants venus de l'est modifient la société gallo-romaine.

     Au 5ème siècle, avec Clovis, le nouveau pouvoir des Francs installe le règne des Mérovingiens pour près de 300 ans.



      À partir de 741 le roi Charlemagne, futur empereur Carolingien, entreprend d'unifier le peuple de la Gaule mérovingienne. 

        Puis de nouveau envahisseurs, les Vikings originaires de Scandinavie, commerçant et pirates remontent nos fleuves à la recherche de butins.